DescriptionLa leucémie est un cancer de la moelle osseuse et du sang. Elle a été découverte au 19e siècle par des médecins européens, qui l'ont appelé
Weisses Blut ou sang blanc. On lui a donné plus tard le nom de
leucémie, dont la racine grecque
leukos signifie blanc et
haima, sang.
La leucémie lymphocytaire chronique constitue l'une des nombreuses formes de leucémie. Elle est également connue sous le nom de
leucémie lymphoïde chronique (LLC). Elle se caractérise par une augmentation graduelle du nombre de globules blancs, ou
lymphocytes,
dans le sang et dans la moelle osseuse. Les globules blancs sont
importants car ils combattent les bactéries et protègent l'organisme
contre des infections potentielles.
Dans la leucémie lymphocytaire chronique, les lymphocytes
cancéreux s'accumulent dans les ganglions lymphatiques, dans le foie et
dans la rate, entraînant une hypertrophie (augmentation du volume) de
ces organes. Il existe plusieurs formes de leucémie lymphocytaire
chronique, qui sont classifiées selon le type de lymphocyte touché,
comme par exemple la leucémie à lymphocytes B ou à lymphocytes T.
La leucémie à lymphocytes B est la forme la plus courante. La
leucémie à lymphocytes T est beaucoup moins fréquente. Parmi les autres formes, notons le
syndrome de Sézary et la
leucémie à tricholeucocytes (ou leucémie à cellules chevelues). Cette dernière est une forme de
leucémie rare caractérisée des globules blancs anormaux qui, vus au
microscope, sont pourvus de fins prolongements leur donnant un aspect
chevelu.
La fréquence de la leucémie lymphocytaire chronique augmente avec
l'âge. 90 % des cas surviennent chez des personnes de plus de 50 ans et,
à l'âge de 70 ans, 15 personnes sur 100 000 pourraient en être
atteintes. Le risque de développer la maladie est de deux à trois fois
plus important pour les hommes que pour les femmes.
Les chercheurs croient que la génétique joue un certain rôle dans le
développement de cette maladie, car elle est plutôt rare au Japon et en
Chine et demeure peu fréquente chez les Japonais qui ont immigré en
Amérique du Nord. Cette affection se rencontre le plus fréquemment chez
les Caucasiens, puis chez les personnes de descendance africaine, chez
les Hispaniques et les membres des Premières Nations. Elle est rare chez
les Asiatiques.
CausesOn ignore les facteurs responsables de la leucémie lymphocytaire chronique. À
la différence des autres leucémies, celle-ci ne semble avoir aucun lien
avec la radiation, les substances carcinogènes (comme le benzène) ou
les virus.
Tel qu'il a été mentionné ci-dessus, les antécédents familiaux et l'âge sont des facteurs de risque pour cette maladie.
Symptômes et ComplicationsD'habitude les symptômes de la leucémie lymphocytaire chronique se développent progressivement.À un stade précoce de la maladie, la leucémie lymphocytaire chronique
a peu d'impact sur le bien-être d'une personne. Il se peut qu'on
découvre cette leucémie seulement lorsqu'un examen médical de routine
révèle un nombre de cellules sanguines anormal ou lorsque la personne
est soignée pour une autre maladie.
En général, une augmentation du nombre de globules blancs est
l'indice qui va conduire à envisager un diagnostic de leucémie
lymphocytaire chronique.
Voici les premiers symptômes révélateurs :
- les ganglions lymphatiques enflés, des gonflements non douloureux au niveau du cou, des aisselles ou de l'aine ;
- de la fatigue, attribuable surtout à l'anémie ;
- une fièvre ;
- des infections fréquentes ;
- une perte d'appétit et une perte de poids ;
- des saignements inhabituels et ecchymoses anormales (à un stade plus avancé) ;
- sueurs nocturnes ;
- une pression sous les côtes gauches, due à l'agrandissement de la rate ;
- des douleurs dans les os.
D'autres symptômes peuvent être associés à la leucémie lymphocytaire
chronique, comme une démangeaison généralisée et l'apparition d'une
douleur sur le côté.
La leucémie lymphocytaire chronique évolue différemment d'une personne à l'autre. En général, sa progression est lente et certaines personnes survivent
pendant de nombreuses années, même sans aucun traitement. Chez d'autres
personnes, elle peut évoluer plus rapidement et le besoin d'un
traitement se fait sentir plus tôt. Il est difficile de prévoir la
survie d'une personne donnée, mais, après le diagnostic, les chances de
survie à 6 ans sont de 50 % et celles de survie à 10 ans sont de 25 %.
Certaines personnes atteintes de leucémie lymphocytaire chronique peuvent développer des complications comme une
anémie hémolytique (baisse du nombre de globules rouges causée par la destruction de ceux-ci par l'organisme de la personne elle-même), une
thrombocytopénie idiopathique (baisse du nombre de plaquettes causée par la destruction de celles-ci
par l'organisme de la personne elle-même) et les infections. Les
personnes atteintes de leucémie lymphocytaire chronique semblent
également plus susceptibles de développer d'autres cancers. Cela
s'explique probablement par des changements dans leur système
immunitaire.
DiagnosticLa plupart des cas de leucémie lymphocytaire chronique sont dépistés lors d'une analyse sanguine de routine. Comme sa progression est très lente et ses symptômes se développent
progressivement, la maladie passe souvent inaperçue jusqu'à ce que des
analyses sanguines de routine révèlent un nombre élevé de lymphocytes ou
globules blancs.
Pour diagnostiquer la leucémie lymphocytaire chronique, on doit
examiner les cellules sanguines et, dans la plupart des cas, les
cellules de la moelle osseuse. L'analyse sanguine indiquera une
augmentation du nombre de globules blancs. On peut aussi constater une
baisse du nombre des plaquettes et des globules rouges (anémie) mais
cette baisse est souvent infime aux stades précoces de la maladie. Un
examen de la moelle osseuse pourrait révéler une augmentation importante
du nombre de lymphocytes dans la moelle osseuse, ainsi qu'une réduction
des cellules médullaires normales.
Si les tests donnent des résultats positifs et que le médecin
confirme le diagnostic de leucémie lymphocytaire chronique, on devra
effectuer des analyses supplémentaires afin d'établir les sous-types de
globules blancs atteints. Les résultats obtenus permettront de prédire
la vitesse de progression de la maladie et de déterminer le traitement à
administrer, si nécessaire.
En outre, on peut effectuer une biopsie pour prélever un échantillon
de la moelle osseuse, pour rechercher la présence d'anomalies
chromosomiques. Cet examen est appelé
analyse cytogénétique.
D'autres tests sanguins pourront être effectués pour déterminer si
des anomalies connexes des protéines sanguines et de la fonction
immunitaire sont présentes. Cela pourrait aider à prédire les
complications possibles comme l'anémie, les saignements ou l'infection.
Ensuite, le médecin déterminera à quel point la leucémie lymphocytaire chronique a progressé (stadification). Cette information aidera à prédire la gravité de la maladie et guidera
les décisions thérapeutiques. La stadification se fonde sur des facteurs
comme le nombre de lymphocytes dans le sang et la moelle osseuse, le
volume de la rate et du foie, la présence ou l'absence d'anémie, ainsi
que le nombre de plaquettes. La mort est habituellement causée par
l'incapacité de la moelle osseuse à produire suffisamment de cellules
normales pour transporter l'oxygène, combattre les infections et
prévenir les saignements.
Traitement et PréventionSi la leucémie lymphocytaire
chronique est encore à ses débuts, le médecin peut décider qu'il n'est
pas encore nécessaire de la traiter ;
il peut recommander une « observation attentive » et une surveillance
étroite de l'état du patient à l'aide d'analyses sanguines régulières. On peut se passer de traitement pendant des années pour y avoir recours
seulement lorsqu'il y a augmentation du nombre de lymphocytes,
hypertrophie des ganglions lymphatiques ou réduction du nombre de
plaquettes ou de globules rouges.
On peut utiliser la chimiothérapie pour traiter certains des
symptômes de la leucémie lymphocytaire chronique, comme la fatigue,
l'anémie ou l'hypertrophie des ganglions lymphatiques. Des transfusions
de sang ou de plaquettes peuvent s'avérer nécessaires, en fonction des
analyses sanguines de l'individu.
On utilise parfois des radiations pour traiter une hypertrophie
excessive des ganglions lymphatiques. La thérapie biologique représente
une autre option de traitement par laquelle une classe de médicaments
aide le système immunitaire à combattre les cellules cancéreuses.
Si l'anémie se développe, elle sera traitée à l'aide de transfusions
sanguines et d'injections d'agents stimulateurs de l'érythropoïèse
(médicament qui stimule la formation de globules rouges). On effectue
des transfusions de plaquettes pour remédier à la baisse du nombre de
plaquettes et on utilise des antibiotiques pour combattre les
infections. L'anémie ou un nombre de plaquettes faible sont parfois le
résultat d'effets « auto-immuns », dans lequel le système immunitaire de
l'organisme attaque ces composants sanguins. On traite souvent cette
complication par des doses élevées de stéroïdes, l'administration
intraveineuse de gammaglobulines et, parfois, par une ablation
chirurgicale de la rate.
On retire parfois la rate (
splénectomie) si cette dernière est hypertrophiée et entraîne un inconfort ou si elle entraîne une anémie lorsque le sang y circule.
Dans la leucémie, le surtraitement à l'aide de certains
médicaments peut être plus dangereux que le soustraitement, car ces
médicaments peuvent provoquer des effets secondaires graves sans pouvoir
guérir la maladie ni prolonger la durée de vie. On peut prescrire
des médicaments anticancéreux seuls ou en association avec des
corticostéroïdes, comme la prednisone, lorsque le nombre de lymphocytes
s'élève de façon marquée. Les corticostéroïdes peuvent produire une
amélioration significative de l'état des patients atteints de leucémie
avancée. Toutefois, cette amélioration sera habituellement de courte
durée, et l'emploi prolongé de corticostéroïdes peut provoquer beaucoup
d'effets néfastes, y compris un risque accru d'infections graves.
La greffe de moelle osseuse représente une option pour les personnes
plus jeunes dont le niveau de gravité de la maladie est important. Les
personnes qui reçoivent une greffe de moelle osseuse doivent prendre des
médicaments pour inhiber leur système immunitaire pour que leur
organisme ne rejette pas la nouvelle moelle osseuse. Ces médicaments
augmentent toutefois le risque d'infection. La recherche étudie des
méthodes pour réduire ce risque.
On évalue actuellement de
nouveaux médicaments et de nouvelles associations de médicaments dans
l'espoir de mettre au point des traitements de la leucémie
lymphocytaire chronique plus efficaces. De nouvelles méthodes de greffe
de la moelle osseuse sont également en cours d'étude.
Pour autant qu'on ne le sache, aucune mesure ne permet de prévenir la
leucémie lymphocytaire chronique. Le diagnostic précoce et le
traitement sont essentiels pour freiner l'évolution de la maladie.
*Tous les médicaments ont à la fois une dénomination commune (le nom
générique) et un nom de marque ou marque. La marque est l'appellation
qu'un fabricant choisit pour son produit (par ex. Tylenol®).
Le nom générique est le nom du médicament en médecine (par ex.
l'acétaminophène). Un médicament peut porter plusieurs noms de marque,
mais il ne possède qu'un seul nom générique. Cet article répertorie les
médicaments par leur nom générique. Pour obtenir des renseignements sur un médicament donné, consultez notre pharmathèque. Pour de plus amples renseignements sur les noms de marque, consultez votre médecin ou un pharmacien.
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